C'est le 20 mars 1964 que Tracy Chapman a vu le jour à Cleveland dans l'Ohio. Elevée dans la banlieue de cette ville, elle montre très vite une réelle aptitude pour l'écriture et un certain talent pour la guitare.
Sa maman, qui chante chaque dimanche à l'église, n'est sans doute pas étrangère à cette vocation naissante... Néanmoins, elle ne sacrifie pas sa scolarité et à l'âge de 16 ans, elle part pour le Connecticut. Elle y suit des études d'anthropologie et s'intéresse aussi à l'art vétérinaire... Son diplôme de fin d'études en poche, Tracy passe son temps à chanter dans les bars de Boston. Elle devient vite l'une des nouvelles idoles de la scène folk locale et est repérée par le fils du patron de sa future maison de disques.
Talkin' Bout a Revolution
De fil en aiguille, elle parvient à enregistrer une maquette qui fait le bonheur de la radio du campus ! Elle est prise en main par Elliott Roberts, le manager de Bob Dylan, Joni Mitchell et Neil Young, trois sacrées pointures du folk américain.
En 1988, Tracy Chapman publie donc un premier album éponyme qui va se vendre comme des petits pains, notamment grâce au succès des titres Talkin' Bout A Revolution et Baby Can I Hold You (repris en 1998 par le groupe Boyzone). Un opus produit par David Kershenbaum (Cat Stevens, Joan Baez, Joe Jackson, XTC).
Le monde entier la découvre le 11 juin de cette même année lors d'un concert de soutien à Nelson Mandela, en Afrique du Sud. Pieds nus sur scène, elle peut y défendre ses thèmes de prédilection: la pauvreté, le racisme et la condition féminine. Le surlendemain, elle vend 75.000 albums en une journée au Royaume-Uni ! Au total, ce premier album s'écoule à près de cinq millions d'unités dans le monde, ce qui lui vaut d'être élue chanteuse de l'année aux Etats-Unis !
Crossroads
Elle participe ensuite à la tournée organisée par Amnesty International aux côtés de Sting, Peter Gabriel et Bruce Springsteen. A l'ère des chanteuses au look marketé, c'est une représentation idéale d'un certain contre-pouvoir.
Un deuxième opus paraît en 1989, Crossroads, puis c'est Matters Of The Heart trois ans plus tard. La chanteuse a mûri, est plus réfléchie mais les thèmes restent les mêmes.
New Beginning en 1995 marque un petit virage vers le blues, à l'image du single Give Me One Reason, Grammy Award de la meilleure chanson en 1996. L'opus s'écoule à plus de 8 millions d'exemplaires...
Telling Stories
Une tendance qui se confirme cinq ans plus tard avec le superbe Telling Stories, tiré par le single du même nom. Un disque qui met en avant les guitares et les voix comme celle de Emmylou Harris, présente sur les choeurs de The Only One.
Tracy Chapman fête ses quinze ans de carrière en 2002 avec le best of The Collection, vendu à un demi million d'unités en France. Une compilation qui précède un sixième album, Let It Rain, amené quant à lui par le titre You're the One. Après John Parish pour Let It Rain en 2002, c’est à Tchad Blake (Los Lobos, Peter Gabriel, Tom Waits, Elvis Costello) que la princesse du folk couleur ébène a cette fois confié les arrangements de son nouvel opus "Where you live", moins introspectif mais toujours intime.
C’est peut-être parce qu’elle est née à Cleveland l’année où la beatlemania a déferlé en Amérique, que Tracy Chapman est devenue une mélodiste aussi subtile, particulièrement à l’aise dans les ballades, mais qui ne rechigne jamais à accélérer le tempo, à faire rissoler le ton et les humeurs. Aussi à l’aise pour la pop mondialiste (Going Back), l’americana de haut vol (Before Easter) que pour les titres rock fermement menés à la guitare sèche (Change), Chapman propose ici un tour d’horizon de ses talents qui ont bien mûri depuis Talkin’ Bout Revolution.
Son groupe n’est constitué que de fines lames (Joe Gore, guitariste pour PJ Harvey ou Eels) parmi lesquelles Flea, bassiste des Red Hot Chili Peppers, dont la présence… pimente quelques titres.
Source : Ramdam
Biographie fournie par : Webmaster ABC-TABS
Dernière modification : 07/10/2011