Zed, son bassiste pendant 6 ans, nous parle de ses débuts :
J'ai connu Raphael à la fac. J'avais déjà joué avec de nombreuses formations comme TANGER (qui allait aussi faire son bout de chemin), il m'a donc proposé de monter un groupe avec lui. Mon audition s'est faite sur un morceau de BOWIE, partitions à l’appui. Ce fut le début d'une longue collaboration qui dura plus de 6 ans. Presque tous les jours, nous nous donnions rendez-vous chez lui afin d'enregistrer des nouveaux morceaux. Il avait une grande créativité quasiment 5 nouveaux morceaux par jour.
Ensuite, pour les jouer, la formation c'est agrandie avec Xtophe, un super batteur et un second guitariste. Avec cette formation rock, nous répétions plusieurs fois par semaine dans le 11e. A l’époque, les stars du studio où nous répétions étaient les Innocents. C'est assez drôle de penser qu'il est à cette place maintenant. Nous travaillions ces morceaux mais également des reprises (de Lou Reed, Bowie, des Stones). Il y avait toujours du monde aux répétitions notamment des musiciens blacks qui appréciaient les reprises et les compositions de Raphael. Le nom du groupe était 'Elephant and Castles' mais Raphael en était le vrai leader.
Par la suite, nous avons enregistré les compos dans un vrai studio. Plusieurs étaient vraiment bonnes, il y avait déjà des tubes potentiels dont une chanson très "téléphone". L’influence de Jean-Louis AUBERT était déjà là. Ces premiers morceaux lui ont permis de démarcher auprès de majors.
Nous avons fait des concerts dans des boites et des restaurants « jet-set ». Raphael était à cette époque un oiseau de nuit. Il sortait très souvent dans les boites branchées de Paris. C'est là où nous obtenions des dates pour des concerts parisiens.
D'autres morceaux, ont été conçus par la suite et présentés à Sony. Ils nous ont demandé de les refaire dans leurs studios Avenue de Wagram. C’est à ce moment que nous avons rencontrés Pascal OBISPO qui travaillait dans le studio voisin. Il avait aimé les chansons. Mais à l’époque, les maisons de disques ne misaient que sur des artistes RAP et nous n’avons pas été signé principalement à cause de ça. S’ils s’en mordent les doigts maintenant, tant pis pour eux.
Après c’est échec relatif et le départ du batteur pour l’étranger, nous nous sommes moins vu. Mais je venais régulièrement chez lui enregistrer des basses de façon toujours très expéditive et il me demandait mon avis sur ses nouvelles compos. Elles étaient excellentes mais beaucoup plus électro. Plus tard, Raphael souhaitait reformer un groupe et refaire de la scène. J'étais d'accord bien entendu mais nous ne trouvions pas un bon batteur.
Raphael a alors continué sa route et à force d’obstination à réussi à réaliser son rêve, sortir son premier album. Nous nous sommes contacté et je l’ai sincèrement félicité.
Raphaël, auteur-compositeur-interprète et producteur, n'a que 24 ans, en 2000, lorsqu'il sort son premier album Hôtel de l'Univers. Raphaël Haroche est né à Paris, d'un père russe et d'une mère argentine. Tout petit, dès cinq ans, il apprend le piano et la guitare et à l'adolescence commence à écrire et composer. Son bac en poche, Raphaël s'inscrit en hypokhâgne, y reste trois jours et file à la fac de Droit. Influencé par Noir Désir, David Bowie ou Jacques Brel, Raphaël décide d'arrêter ses études et de se consacrer à sa passion qu'est la musique. Il rencontre alors Caroline Manset, (la fille du chanteur Gérard Manset), qui devient son manager. Le duo se met au travail pour mettre en forme ce qui deviendra son premier album. Avec sa première maquette sous le bras, Raphaël va directement voir EMI, qui est séduit par le projet et qui le signe, dans la foulée. Résultat des courses Hôtel de l'Univers, une première livraison qui oscille entre rock et pop, illustrée par des textes engagés ou tout simplement réels, entre philosophie et poésie.
En l'an 2000, Raphaël Haroche s'était fait remarquer en sortant un 1er album Hotel de l'Univers. A 27 ans, il vient de signer son 2ème opus qu'il a pratiquement composé seul. La réalisation y est assurée par Jean Lamoot (Alain Bashung, Noir Désir, Indochine) et on y retrouve Jean-Louis Aubert en
Raphaël propose un 2ème album pop rock poétique plus posé et plus intime que le 1er. La Réalité bénéficie d'une production aérienne et feutrée où s'exprime la voix lancinante du chanteur au croisement de celles de Jean-Louis Aubert et de Saez. Ce qu'il a pu perdre en fougue, Raphaël l'a récupéré en émotion... Un tour de passe-passe à expérimenter.
Source : MCM
Biographie fournie par : Webmaster ABC-TABS
Dernière modification : 25/10/2011