C’est à Toronto, au Canada, que Neil Young, fils de journaliste sportif, voit le jour le 12 novembre 1945. Neil apprend la guitare dès l’adolescence. Elevé au son des grands du rock comme Bill Haley ou Elvis Presley, il commence par jouer dans des groupes locaux. En 1966, il s’exile à Los Angeles avec son ami, le bassiste Bruce Palmer. Sur place, il fonde le groupe Buffalo Springfield avec Stephen Stills et Richie Furay.
Une aventure de deux ans, puis Neil Young se lance en solo. Il sort en 1969 un premier album acoustique et éponyme qui passe inaperçu. La même année paraît « Everybody Knows This Is Nowhere », qui contient des titres tels que Cinnamon Girl, Down By The River ou encore Cowgirl in the Sand. Neil Young décroche un disque d’or. Les trois musiciens qui l'accompagne (Danny Whitten, Ralph Molina et Billy Talbot) formaient depuis 1962 le noyau dur des Rockets, un groupe de bar, avant que Young ne les recrute pour une tournée et son deuxième album solo. À ce jour Crazy Horse a accompagné Neil Young sur 11 de ses albums et sur de nombreuses tournées.. Parallèlement, il fait aussi partie du célèbre quatuor Crosby, Stills, Nash & Young.
Avec son troisième album, « After the Gold Rush », paru en 1970, Neil Young se fait connaître dans tous les États-Unis. Sa voix nasillarde, ses mélodies puissantes et sa poésie rurale interpellent l’Américain moyen. Il n’est pas non plus sans évoquer Bob Dylan. Mais la consécration est pour 1972 grâce à l’album « Harvest », vendu à trois millions d’exemplaires. Le single Heart of Gold est certifié disque d’or au bout d’une semaine. Entre folk et country, il devient une vraie superstar outre-Atlantique.
L’année 1973 est pourtant dramatique: Danny Whitten, le guitariste et meilleur ami de Neil Young, meurt d’une overdose. L’album « Tonight’s The Night » (1975), à l’atmosphère très sombre, lui sera dédié. En pleine dépression, le chanteur n’est plus que l’ombre de lui même, complètement meurtri. Même ses plus fidèles fans sont déroutés comme en témoigne l’échec du live Time Fades Away (1973).
Dans les années suivantes, Neil reprend peu à peu goût à la vie et tente de se soigner par la musique comme dans « On The Beach » en 1974. Mais le destin le rattrape très vite: son fils né quelques années auparavant souffre d’autisme. En 1975 Young reçoit du guitariste Grant Boatright une Martin D28 qui l'accompagne par la suite sur la plupart des titres acoustiques. Alors, tant bien que mal, il survit, publie Zuma puis retrouve Stephen Stills le temps d’une tournée à deux et réunit les temps forts de dix ans de carrière dans Decade (1977).
Après la sortie de Live Rust en 1979 il prend du recul avec la musique pour mieux se consacrer à sa vie privée, en particulier à son deuxième fils, souffrant comme l'aîné d'un handicap grave. Il continue cependant d'enregistrer des albums, « Hawks and Doves » (1980) puis « Re-ac-tor » (1981) et « Trans » en 1983. Jusqu’au début des années 90, il essaie de se reconstruire et multiplie les expériences musicales, entre électronique, rockabilly, country et rhythm & blues… Il collabore avec Waylon Jennings et Willie Nelson, puis renoue avec le folk et les Crazy Horse pour « Ragged Glory » en 1990.
Avec l’album « Arc Weld », enregistré en public en 1991, les choses s’arrangent enfin. Les fans reviennent et lui font un triomphe à l’occasion de ces retrouvailles. Il retrouve aussi les Stray Gators pour « Harvest Moon » (1992), la suite du légendaire Harvest, enregistré vingt ans plus tôt.
L’année suivante, il enregistre un Unplugged de fort belle facture et signe une poignante composition pour la musique du film Philadelphia. Un nouveau best of, « Lucky Thirteen » (1993), résume une oeuvre devenue majeure.
Très affecté par le suicide de Kurt Cobain, le leader de Nirvana, qui dans sa lettre posthume cite "Hey Hey, My My" de Young : "It's better to burn out than to fade away" (Mieux vaut se cramer intensément que s'éteindre à petit feu). Young en est bouleversé d'autant que les deux artistes s'appréciaient beaucoup et que cette mort ressemble terriblement à celle, vingt ans plus tôt, de Danny Whitten. Neil Young lui dédie le déchirant « Sleeps With Angels » en 1994.
Il édite Sleeps With Angels (1994) aux côtés des Crazy Horse, tourne ensuite en compagnie de Pearl Jam (album commun « Mirror Ball » en 1995) et réalise la bande originale du film Dead Man (1996). La fin des années 90 marque la réédition des premiers albums de Buffalo Springfield.
A la fin de l’année 2001, Neil Young fait partie des stars qui se mobilisent afin de recueillir des fonds pour les victimes des attentats de New York. Il se produit ainsi lors du concert baptisé « America – A Tribute To Heroes ». Un nouveau millénaire qu’il entame aussi par de nouveaux disques, Silver and Gold, Road Rock, Are You Passionnate ? et par une tournée de reformation en compagnie de Crosby, Stills & Nash.
Depuis des années, Neil Young a l'intention de publier ses Archives avec de très nombreux titres inédits ou enregistrés en concert. Le projet comporte de nombreux CD, regroupés, pour la plupart, sous forme de coffrets. Le premier coffret (volume 1) est paru en 2009 avec sept CD (sur les pochettes, il est précisé "NYA", Neil Young Archives).
Chrome Dreams II (2007), est dans la lignée des albums mélangeant les balades folk-rock et les compositions plus électriques. Dans cet album figure Ordinary People qui dure plus de 18 minutes. Cette chanson, enregistrée il y a plus de 20 ans à l'époque de l'album This Note's For You, était restée inédite.
Neil Young a connu beaucoup de moments difficiles dans sa vie : ses parents ont divorcé, il est divorcé, ses deux garçons sont atteints de handicaps moteur et mental, il a été atteint de graves maladies et a survécu à nombre de ses amis. En dépit de toutes ces tragédies personnelles, il poursuit sa carrière de musicien depuis plus de 40 ans. Chaque album est marqué par le contexte du moment présent et parfois politiquement engagé.
Après avoir interprété la chanson Long May You Run à la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver, Neil Young a annoncé en mai 2010 avoir débuté l’enregistrement d’un nouvel album. A la production, on retrouve l’expérimenté Daniel Lanois, connu pour ses collaborations avec U2, Sinéad O’Connor, ou encore Bob Dylan.
Quelques jours après avoir officialisé la nouvelle, le chanteur folk est parti en tournée à travers le Etats-Unis, afin de promouvoir les chansons issues de cet opus intitulé « Le Noise ». Le producteur canadien s'est montré très enthousiaste quant au travail qu'il a réalisé avec son vieil ami Neil Young. En effet, selon lui : "Les chansons sont terribles, ce n'est pas un groupe mais ça envoie du rock. Je peux même dire que c'est l'un des meilleurs." A noter également qu'une version vidéo de l'album sera sûrement disponible puisque l'enregistrement a été filmé intégralement.
>> Sources: Wikipedia, Ramdam, Music-Story
Source : Wikipedia.fr
Biographie fournie par : Webmaster ABC-TABS
Dernière modification : 19/06/2011