Les Mickey 3D font partis des nouveaux talents de la scène française. Apparus aux yeux des Français en 1999 avec un premier album, ces jeunes artistes venus du rock et aux mots pas toujours politiquement corrects sont de ceux à qui l'on peut prédire un bel avenir.
Nous sommes dans la région de St Etienne, plus précisément à Ecotay-l'Olme près de Montbrison. C'est là que Mickey (auteur-chanteur et compositeur du groupe), enfant des années 60, grandit dans une ambiance plutôt électrique. Fan de rock, c'est dans sa chambre qu'il compose et "bidouille" ses premières chansons, notamment pour le groupe 3dk dont il est le chanteur. De sa rencontre avec Jojo (batteur des Nopa Jam, adepte de noisy-hardcore) au milieu des années 90, naît une complicité qui les mène jusqu'au succès qu'on leur connaît aujourd'hui. Ainsi commence réellement l'histoire de Mickey 3D (nom du chanteur et en référence à son ancien groupe).
Au début motivés par le simple plaisir de jouer ensemble, nos deux acolytes considèrent le groupe comme un moment de détente, une parenthèse, loin des sons trop électriques auxquels ils sont pourtant habitués. Une sorte de bouffée d'oxygène qui les mène finalement plus loin que prévu ! Ainsi, de fil en aiguille, ils enchaînent des minis concerts dans des pizzerias ou autres bars.
Très vite, tout s'accélère. En 1996, ils sortent une première cassette démo, "le Souffle court". Puis, deux autres en 97 et 98, "Mickey 3D" et "l'Amour". Enfin, leur premier album "Mistigri Tordure" paraît en 99 sur le label Premier Disque. Réalisé avec les moyens du bord, ce disque leur permet cependant de réaliser des premières parties de taille, comme celles de Louise Attaque, Tryo, Yann Tiersen. Les maisons de disques commencent alors à leur faire les yeux doux, mais c'est pour Virgin qu'ils ont finalement un véritable coup de cour en 2000.
Inspiré par des Miossec et Dominique A, Mickey privilégie dans ses textes l'emploi de mots simples et forts pour véhiculer des messages tantôt tristes et mélancoliques ou bordés d'humour. Oscillant entre trip hop, rock et chanson, leur musique s'accompagne parfois de textes non des moins engagés ("la France a peur".).
Paroles engagées, rythmes croisés
Leur deuxième album intitulé "la Trêve" et qui sort en mars 2001, est écrit par Mickey depuis sa région natale. Il y mêle cette fois des tonalités d'accordéon, de percussions et emploie un éventail de sons claviers plus étendus. Le groupe, désormais trio, s'est effectivement enrichi d'une artiste-musicienne, Najah, aux claviers et à l'accordéon. De ce nouvel opus qui parvient miraculeusement à garder l'esprit d'auto production du précédent, "Là, tu dis mais ne sais pas" (un des deux singles de l'album) illustre parfaitement le choix des changements entre acoustiques, électrique et électronique. Un vrai travail de composition, pour le trio !
Toute l'année 2001, le groupe tourne à travers la France et fait quelques passages remarqués sur des festivals tels le printemps de Bourges en avril ou les Vieilles Charrues en juillet.
Le succès inattendue en 2002 de la chanson d'Indochine "J'ai demandé à la lune" écrite par Mickael déteint de façon très positive sur la notoriété du groupe. C'est donc flanqué d'une nouvelle aura qu'il démarre l'année 2003 avec la sortie d'un nouvel opus "Tu vas pas mourir de rire". Composé et écrit tranquillement pendant l'année précédente, ce disque au titre quelque peu pessimiste (qui donne bien le ton général !) évoque les inégalités, les guerres, la mort, etc., moyen pour Mickey 3D de montrer son esprit revendicatif de citoyen d'un monde délabré et désenchanté.
Une tournée française commence au début de l'année. Le groupe se produit notamment au Printemps de Bourges (première partie de Renaud) en avril, aux Eurockéennes à Belfort et aux Vieilles Charrues à Carhaix en juillet. Il clôt sa tournée le 14 novembre au Zénith à Paris alors que l'album s'est vendu jusque là à quelques 200.000 exemplaires.
Belle année 2003 pour Mickey 3D puisque le groupe reçoit début novembre le Prix Constantin dont le jury est présidé cette année par Jean-Louis Aubert.
Témoin de la tournée, un live est enregistré à Saint-Étienne, le 11 octobre 2003 qui se retrouve dans les bacs au début de l'année suivante. Un extrait inédit de cet album tourne sur les radios, "Johnny Rep" en référence à un ancien joueur de l'équipe de football stéphanoise.
En février, le groupe reçoit trois Victoires de la Musique : Chanson de l'année pour "Respire", Vidéo clip de l'année pour le même morceau et enfin Album de l'année pour "On va pas mourir de rire".
Surfant sur la vague du succès, Michaël Furnon est mis à contribution par quelques interprètes pour leur écrire des chansons. C'est le cas de Jane Birkin avec le titre "Je m'appelle Jane", Pauline Croze et même Dick Rivers.
Le groupe sort un nouvel album en juin 2005 : "Matador" est enregistré à la maison, conformément au souhait de départ de travailler près du lieu de vie. Désireux aussi de revenir à des chansons un peu plus légères que celles enregistrées sur le précédent album, Mickey 3D ne lâche pas complètement cette inspiration qui l'anime depuis les débuts. Le premier simple s'intitule "Matador".
Une tournée démarre dès le mois de juillet.
Décidément décalée, cette formation est une des rares à avoir su conserver tout contrôle de son travail. Attachante, elle nous promet certainement encore de beaux morceaux. Affaire à suivre.
Source : RFImusique
Biographie fournie par : Webmaster ABC-TABS
Dernière modification : 11/10/2011