Née le 24 septembre 1990, elle est la fille d'Aziza et de Jacques Higelin, la demi-sœur d'Arthur H et de Kên Higelin. Présente sur diverses scènes depuis 2006. C'est en 2009 que sa carrière démarre vraiment, avec la sortie de l'album Izia, premier album de son groupe également nommé Izia.
Son prénom aurait dû être M’Zia, qui veut dire « ensoleillé » en géorgien. Mais l'entourage des parents ayant indiqué que ce prénom serait difficile à porter, le M a été remplacé par un I, donnant naissance à un prénom totalement inventé, Izïa.
Son père lui a consacré plusieurs chansons : Ce qui est dit doit être fait et Ballade pour Izïa sur Illicite (1991), puis J't'aime telle sur Amor Doloroso en 2006. Loin d'être gênée par son nom de famille, elle revendique au contraire sa filiation à longueur d'interviews en y rendant des hommages appuyés à son père. Quant à ce dernier, il affirme n'avoir rien fait pour l'aider, si ce n'est de lui avoir conseillé un avocat pour défendre ses jeunes intérêts. Il est toutefois à noter que son tourneur est Daniel Colling, qui est, entre autres, directeur du Printemps de Bourges et producteur de Jacques Higelin. C'est Colling qui a offert à Izïa ses premières dates, avec comme premier concert important, un passage au Printemps de Bourges en 2006.
Alors qu'elle n'a que 7 ans, elle et son père s'amusent à improviser des chansons, lui au piano, elle vocalisant en faux italien. En 2002, il lui offre sa première expérience discographique en partageant un duo avec elle sur l'album collectif Boby Tutti-Frutti, hommage délicieux à Boby Lapointe sur lequel ils interprètent L'Hélicon.
À l'adolescence, elle se tourne vers le rock pur et dur en découvrant Led Zeppelin et Nirvana. Puis elle apprend la guitare et commence à écrire ses premières chansons dès l'âge de 13 ans. Elle écrit et chante en anglais en reprenant à son compte la formule de John Lennon selon laquelle le rock français serait comme du vin anglais.
À 14 ans, elle interprète l'une de ses premières compositions, Life is going down, au Cabaret Sauvage et est immédiatement invitée à participer au Festival du Vent de Calvi six mois plus tard. Elle constitue rapidement un groupe à la mesure de son goût pour le rock'n'roll des années 1960 et 70, entre Janis Joplin et Led Zeppelin, et compose un répertoire original entièrement en anglais avec ses partenaires Sébastien Hoog, Antoine Toutsou et Vincent Polycarpe. C'est le début de la collaboration avec Sébastien Hoog, le guitariste qui reste en 2010 le seul rescapé des diverses formations. Plus qu'un simple sideman, Sébastien Hoog est un véritable complice qui cosigne les musiques et apporte un son de guitare très années 1970 au groupe. Izïa enchaîne les dates et monte sur scène au Printemps de Bourges de 2006. C'est pour elle le déclic, elle quitte l'école et se consacre à la musique.
Elle entame alors sa carrière sur la route, sans promotion, sans album, sans label, sans buzz sur internet, en bâtissant petit à petit sa réputation par ses prestations scéniques. Âgée d'à peine 16 ans, elle se produit en première partie d'un concert d'Iggy Pop à Paris, en juillet 2007. D'ailleurs, en avril 2009, Iggy Pop l'invite à chanter un titre en duo pour La Musicale de Canal +. Après Nice to be dead, le vieux rocker insiste pour qu'elle chante Gloria avec lui. Ne connaissant pas les paroles, elle vocalise en scandant « I don't know those fucking lyrics! ».
Sur scène, outre sa voix, souvent comparée à celle de Janis Joplin, et une énergie communicative, la liberté dont elle fait preuve n'est pas sans rappeler celle de son père. Set-list (liste des chansons prévues au programme) à géométrie variable selon l'humeur, longues improvisations, délires verbaux, gros mots, humour et dialogues directs avec les spectateurs parsèment ses prestations. Elle-même explique qu'à avoir vu souvent son père sur scène, elle a tout naturellement imaginé que l'attitude de ce dernier en public était la norme.
Accompagnée d'Arthur H, elle rejoint Jacques Higelin sur scène lors du dernier concert donné au Bataclan en 2007, pour une longue improvisation sur la chanson Tête en l'air. La prestation est présente sur le DVD Higelin en plein Bataclan sorti le 10 décembre 2007.
En 2006, quatre titres sont mis en ligne sur Tousenlive et MySpace dans des versions moins produites et à peine différentes de celles enregistrées trois ans plus tard sur l'album. Il s'agit de The Light, Let Me Alone, Blind et Lola.
Finalement signée par le label AZ, un premier album éponyme sort le 8 juin 2009, enregistré en dix jours dans les conditions du public, afin de préserver ce que dégage le groupe sur scène. Le rock'n'roll survitaminé du groupe et l'énergie déployée par sa chanteuse ne peuvent passer inaperçu. Bien que catalogué rock, l'album aborde une très large palette de cette musique, on y découvre des ambiances qui vont du rock des années 1970 (Back in Town) à la ballade guitare/voix (Sugar Cane) en passant par le Punk (Hey Bitch !) et le Funky (Blind). Peu diffusé en radio parce que jugé trop rock, le disque atteint la trente-et-unième place des ventes en France et restera dans le Top 100 durant dix-sept semaines. Après les Victoires de la Musique 2010, il atteint la vingt-quatrième place mi-mars 2010. Le 29 mars 2010, le label annonce que l'album est certifié disque d'or, soit cinquante mille exemplaires vendus.
Dès la sortie de l'album, Izïa entame sa campagne de promotion, on la verra, entre autres, au Grand Journal sur Canal + et à l'émission mensuelle One Shot Not sur Arte, animée par le musicien Manu Katche. Le 2 avril 2010, elle est à l'affiche de Taratata où elle interprète Let Me Alone et une chanson de Marylin Monroe en duo avec Olivia Ruiz.
Le groupe prend la route pour une longue tournée qui se poursuivra jusqu'en 2010 et le fera en 2009 passer par le Printemps de Bourges, les Francofolies, le festival des Vieilles Charrues, le Bataclan pour deux soirs en octobre et une première partie pour le groupe Motörhead le 4 novembre 2009 et se terminera sur la scène de l'Olympia.
En 2010, Izïa se produit notamment une nouvelle fois au Printemps de Bourges le 14 avril 2010 et est présente sur de nombreux festivals estivaux.
Le 14 novembre 2010, elle occupe la scène de l'Olympia (sur laquelle elle était déjà montée en première partie de son frère Arthur H) pour deux heures de concert survitaminées. C'est une Izïa transformée qui apparaît sur scène, cheveux raccourcis, silhouette amincie mais la voix et l'énergie intactes. Son frère Arthur ainsi que Didier Morville viendront la rejoindre sur scène.
En mars 2010, la marque Petit Bateau choisit Izïa comme emblème pour sa nouvelle campagne publicitaire. Le spot, conçu comme un clip vidéo, est une succession de photos censées retracer la croissance de la jeune femme de mois en mois, avec la chanson Let Me Alone comme fond musical.
Le 18 novembre 2010, elle rejoint son père sur scène alors que ce dernier fête ses 70 ans au Zénith de Paris. Ils interprètent ensemble Ballade pour Izïa. Cette version est présente sur le triple CD que les spectateurs peuvent acheter à la sortie de la salle, gravé à la demande le soir même.
Le 6 mars 2010, pour la vingt-cinquième cérémonie des Victoires de la musique, elle est récompensée dans deux catégories : album pop/rock de l'année et révélation scène de l'année. Le lendemain, la presse salue la performance en soulignant la réaction de la jeune chanteuse qui n'a pas vraiment respecté les usages en proférant quelques « putain ! » quelque peu inusités dans ce genre de soirée. Seule une journaliste du journal les Inrocks s'offusque de ce couronnement en arguant que « c’est pas parce qu'elle a 19 ans qu'on va trouver ça bien, c'est pas parce qu'elle cartonne qu'on va s'y intéresser ».
Début 2011, Patrick Mille choisit Izïa pour tenir l'un des rôles principaux dans son premier long métrage, Mauvaise fille, une adaptation du roman de sa compagne Justine Levy. La sortie du film est prévue pour 2012.
Immédiatement après le tournage de Mauvaise Fille fin mai 2011, Izïa enchaîne avec l'enregistrement de son deuxième album sorti le 14 novembre 2011. Les séances d'enregistrement se font au studio du Hameau dans l'Orne. Izïa promet un album toujours aussi rock, mais plus mélodique, avec une meilleure maitrise de sa voix. Un premier extrait, So Much Trouble, est proposé en téléchargement libre dès le 23 août sur le site officiel. Une nouvelle version de ce single (mixage final) est ensuite proposée en téléchargement payant le 17 octobre 2011.
21 ans à peine, et déjà un deuxième album pour Izia. Deux ans après un premier essai enregistré dans les conditions du live qui l’avait révélée et très simplement appelé Izia, la jeune chanteuse revient en force avec So Much Trouble, collection de chansons à nouveau polies avec son acolyte Sébastien Hoog.
Des titres beaucoup plus pops que leurs prédécesseurs, Izia l’a voulu ainsi. Des titres qui dérouteront les sceptiques qui soupçonnaient Izia de ne compter parfois que sur l’énergie de sa jeunesse. Cette énergie, parce que c’est son histoire aussi, elle la rappelle pourtant dès le morceau d’ouverture du disque, Baby : départ absolument rock et canon, mais qui laisse très vite la voie libre à So Much Trouble et Twenty Times a Day, petites merveilles de songwriting extatiques et décomplexées (écoutez donc les violons de Twenty Times a day).
Ce que dévoile Izia sur ce disque, c’est une véritable envie d’écriture. Une envie d’investir - avec ses mots et sa musique - une histoire du rock qu’elle connaît par cœur, dont elle maîtrise les contours, les couleurs, les constantes, et qu’elle traverse avec une certaine grâce, entre insouciance et détermination. Sur ses chansons, elle plaque des textes qui ont mûris, qu’elle a travaillé au plus près de l’os en réécoutant avec attention les Smiths, Joy Division ou Patti Smith. Sur ce deuxième album, Izia se dévoile lentement et prend de l’ampleur, va chercher au plus profond d’elle même : So Much Trouble, acte II réussi du parcours déjà incroyable de la jeune femme (un disque d’or, deux Victoires de la musique, des concerts complètement dingues) sonne comme une prise de position pour les années qui viennent : il faudra compter sur Izia. En tout cas, elle, y compte beaucoup.
Source : Wikipedia.fr
Biographie fournie par : Webmaster ABC-TABS
Dernière modification : 01/03/2012