Apparu sur la scène musicale grâce à l'énorme tube "Sur la route", Gérald de Palmas connaît une traversée du désert de quelques années avant de retrouver en 2001 l'autoroute du succès avec son troisième album "Marcher dans le sable".
Gérald Gardrinier naît le 14 octobre 1967 à St Denis de La Réunion dans l'océan Indien. Avec sa sœur Catherine, il est élevé par un père géomètre, d'origine bretonne, et une maman réunionnaise, professeur de français. Il rentre en France métropolitaine vers 1977 et sa famille s'installe à Aix-en-Provence dans le sud.
Mise en route
Adolescent, Gérald se consacre de plus en plus à la musique. A la fin des années 70, il découvre le ska du groupe anglais les Specials qui marque un déclic dans sa passion. Il se met à la guitare puis à la basse. Délaissant le lycée (il rate son bac), Gérald s'intègre à la scène locale. C'est ainsi qu'il fait la connaissance d'Edith Fambuena et de Jean-Louis Pierot avec lesquels ils montent le groupe les Max Valentins. Ils sortent quelques 45 tours dont "Printemps parapluie" et "Les Non-dits".
C'est à cette époque qu'ils rencontrent Etienne Daho qui passe dans la région lors d'une tournée. Ce dernier qui à l'époque vient de monter une boîte de production cherche de jeunes noms. Ils sympathisent tous les trois avec lui et signent sur son label le temps de deux ou trois 45 tours. Edith et Jean-Louis continueront de travailler avec le chanteur. En revanche, faute de réussite et peu à l'aise dans la voie musicale prise par ses complices, Gérald, qui a alors pris le nom de jeune fille de sa mère, De Palmas, quitte le groupe et s'installe à Paris vers 1988. De leur côté, Edith et Jean-Louis, qui désormais se nomment les Valentins, continuent en duo avec succès.
Dans la capitale, De Palmas devient bassiste de studio, travaille avec Kent ou Véronique Rivière. En outre, il rencontre quelques musiciens qui le suivront au fil de ses albums dont le guitariste Pascal Betremieux dit Pascal B.Carmen et Mikaël Sala, un batteur avec lequel il écrira et produira son premier album. Mais encore peu sûr de lui (sentiment qui le poursuivra longtemps), il consacre beaucoup de temps à cette époque pour écrire en essayant de trouver son style. C'est une période de doute et de galère avant le triomphe soudain du premier disque.
Enfin sur la route
Petit à petit, un premier album se met en place. L'enregistrement à lieu en septembre 93 mais il faut attendre 94 pour que De Palmas signe chez EMI. La même année, en juin, il est lauréat du concours Musique de demain de la chaîne de télévision M6 et dont le jury est présidé par Francis Cabrel. Avec son look costume-cravate inspiré de son groupe fétiche les Specials, il commence à se faire doucement un nom. Et la sortie de son album "la Dernière année" confirme ce fait via le simple "Sur la route" qui dès sa sortie, fait un véritable carton. Diffusé en boucle sur les radios, il se classe dans les meilleures places des ventes et des charts. L'album prouve l'amour du chanteur pour les musiques anglo-saxonnes, et en particulier la soul. Il se vendra à 130.000 exemplaires.
Fort de ce triomphe, il donne environ 200 concerts entre 94 et 96, soit avec son groupe, mais aussi en première partie de stars telles James Brown, Chris Isaak, Texas ou Cyndi Lauper. Ce n'est que le 12 avril 95 au Café de la Danse qu'il monte sur scène pour son premier concert solo devant une salle pleine. C'est à cette époque qu'il remporte la Victoire de la Musique de la révélation masculine de l'année 95. En février 96, on le retrouve en concert au Palace, mythique lieu des nuits parisiennes, fermé depuis. Quelques semaines après, naît son fils Victor.
Après la route, le tunnel
Le succès de ce premier album ne se concrétise pas avec le second. Confronté au syndrome de la page blanche, plus concentré sur sa vie familiale, il sort cependant un nouveau disque en janvier 97, "Les Lois de la nature", toujours réalisé avec Mikaël Sala. On y trouve entre autres, Matthieu Chédid, futur M, à la guitare, qui fait certaines de ses premières parties à l'époque. Mais c'est un échec. Son premier simple "Comme ça" ne rencontre paradoxalement pas le public qui lui a fait un triomphe quelques années plus tôt.
Commence alors une longue période au cours de laquelle De Palmas se fait un peu oublier. Il change de label et passe chez Polydor. Puis créé ses propres éditions, son propre studio, sa propre maison de production. Mais une telle gestion est complexe et il abandonne la maison de production. A cours d'inspiration, il compose peu et jette la plupart des résultats qui ne lui conviennent pas. Son manque de confiance en lui est total.
A cette époque, on ne le voit guère. Il apparaît cependant en 98 sur l'album "Ensemble contre le sida".
Le déclic a lieu lorsque De Palmas décide de demander conseil à Jean-Jacques Goldman. Ce dernier lui propose alors de composer un titre, "J'en rêve encore", ce qui lui redonne une telle confiance qu'il écrit le reste de son disque en quelques mois. De plus, Maxime Le Forestier lui en compose aussi un, "Tomber". Enfin, il compose une musique sur le texte de son grand-père avocat, Raoul Nativel, poète à ses heures, "Le Gouffre".
2000 : "Marcher dans le sable"
La sortie de ce troisième album "Marcher dans le sable" en octobre 2000 marque un retour fracassant de l'artiste sur la scène musicale. Lui-même ne s'y attend pas. Le succès est énorme et en quelques semaines, il est classé dans les meilleures ventes de disques en France et de mois en mois, ne fait que monter vers les premières places pour stagner pendant de nombreux mois dans les 20 premières places. Idem pour le single "J'en rêve encore" qui rappelle le succès de "Sur la route".
A l'automne, toujours refroidie par l'échec de son album précédent, sa maison de disques organise une mini tournée de show cases dans les grands magasins Fnac. Mais très vite, il est évident que le succès est trop important pour se cantonner à des petites salles. A partir du 20 janvier 2001, démarre donc une tournée qui doit mener le chanteur jusqu'à la fin de l'été. Partout où il passe, c'est un triomphe. Il devient un chanteur au succès proche d'un Goldman, remplissant les plus grands Zénith. A Paris, après son Olympia du 14 mars, on reprogramme deux dates dans la même salle les 5 et 6 juin. En mai, il fait une tournée au Québec. Un an après sa sortie, son album s'est écoulé à 700.000 exemplaires. Le chanteur se produit alors au Zénith à Paris les 12 et 20 novembre de cette même année.
Début 2002, De Palmas est l'artiste qui a le plus été diffusé sur les ondes radios françaises en 2001 avec plus de 3,4 millions de passages. Ce succès se couple avec la Victoire de la Musique de l'Interprète masculin 2001. Cette fois, le jeune artiste qui un an plus tôt, sortait juste du tunnel, est devenu une star de la chanson reconnue par ses pairs. Fin janvier, il est d'ailleurs aux côtés de nombre d'entre eux à Marseille pour les concerts annuels au profit des Restaurants du cœur. La tournée reprend ensuite de plus belle du 15 février au 30 mars 2002 avec un passage à la Réunion et à l'Ile Maurice. Les 11 et 12 mars, il est de retour sur la scène parisienne du Zénith (où deux jours plus tôt, le 9, il empochait la Victoire de la Musique…).
Le chanteur donne un concert au profit des Restos du cœur à Ouveillan dans l'Aude fin juillet et boucle dans la foulée, sa tournée. Alors qu'il a déjà signé un titre ("Ten days") sur l'album de Céline Dion "A New Day has Come", Gerald De Palmas commence avant l'été à travailler à l'écriture de quelques morceaux pour le nouvel album en français de la diva québécoise ainsi que pour le futur album de Johnny Hallyday.
Il marque un peu plus l'année 2002 de son empreinte en sortant en novembre le double CD "Live 2002", enregistré lors du concert au Zénith de Paris un an plus tôt, qui est certifié disque de platine (300.000 exemplaires vendus) au bout de quelques mois. Le succès est toujours au rendez-vous quand il écrit pour d'autres, à l'image de la chanson "Marie", interprété par Johnny Hallyday : en deux mois, le simple s'écoule à plus de 750.000 exemplaires.
L'aire de repos
Après deux années passées à répondre à de nombreuses sollicitations et une longue tournée éprouvante, Gérald de Palmas éprouve le besoin de marquer un temps d'arrêt. Pendant plus d'un an, il ne compose pas, n'écoute presque pas de musique. On retrouve néanmoins sa trace en 2003 sur l'album "Reviens" de Garou, pour lequel il a écrit le texte de "Et si on dormait", et sur le "Very Best Of" de Sheryl Crow dans lequel il reprend, en duo avec la chanteuse américaine, la chanson de Cat Stevens "The First Cut Is The Deepest".
Lorsqu'il ressent enfin l'envie de se remettre à la musique, il ne lui faut pas plus d'un mois et demi pour écrire les chansons de son cinquième album "Un homme sans racines", qui sort en octobre 2004 et qui se vendra à plus de 600.000 copies. Comme à son habitude, le chanteur entreprend une tournée en France qui compte environ 80 dates dont quatre concerts au Zénith de Paris (2005).
Après quelques problèmes avec sa maison de disque, qui le fera passer de Polydor à AZ (toujours chez Universal) Gérald de Palmas reprend l'écriture d'un nouvel album. Il fait alors cavalier seul. En effet, outre l'écriture elle-même, il décide de jouer, d'enregistrer et de réaliser en solo l'ensemble des morceaux qui constitueront l'album "Sortir".
De son aveu même, il y passe 17 mois. Le chanteur américano-suédois Eagle-Eye Cherry est la seule personne à intervenir dans ce travail, et ce pour un duo sur la chanson "Pandora's box". "Au bord de l'eau" est le premier simple qui sort pendant l'été 2009. L'album sort lui, en novembre. Le 16 novembre, il est en concert à l'Olympia à Paris. La tournée des Zénith a lieu dès le mois de février 2010. Le 30 mars, il se produit au Zénith de Paris.
Ce nouveau succès (numéro deux des ventes) est suivi par une réglementaire tournée. Gérald de Palmas dresse en 2011 un premier bilan de sa carrière avec le double CD best of Sur Ma Route qui contient un duo avec Sheryl Crow et la chanson inédite « L'Étranger » . Gérald de Palmas revient en 2013 dans une approche plus rock et accompagné d'un véritable groupe. Cependant, le manque de succès des singles « Serait-il ? » et « Je me souviens de tout » l'incite à différer la sortie de l'album De Palmas de septembre à début novembre.
En avril 2016 De Palmas revient avec un nouvel album intitulé « La beauté du geste ». Pour ce retour, De Palmas à voulu revenir aux fondamentaux.
La majorité des textes ont été écrits avant les mélodies, et c’est la caractéristique la plus flagrante de l’album. Cette volonté de démarrer par les textes allait être son nouvel angle d’attaque. Des vers forts, des couplets bruts, des refrains vivants, jetés comme du charbon sur la neige, dès l’aube. Dix chansons, écrites et composées par De Palmas, captées pour la plupart en studio dans les conditions du live. Les voix notamment.
Les titres de La beauté du geste sont des ricochets. Il faut qu’on s’batte, T’es belle à en crever, J’ai envie de toi, de splendides gifles.
De Palmas parle presque toujours de lui à travers les personnages de ses chansons, car c’est ainsi qu’il aime communiquer.
Source : RfiMusique
Biographie fournie par : Webmaster ABC-TABS
Dernière modification : 30/06/2016