Il y a des périodes comme ça. C’est plutôt rare, mais ça arrive. Toute une série de nouveaux groupes haut de gamme sont en train d’émerger en ce moment.
Si vous connaissez un peu la presse anglaise, vous savez qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’un nouveau groupe fabuleux n’apparaisse, futur du rock, la révolution musicale du siècle, etc… En fait de révolution, on a bien souvent affaire à des nouveaux venus dont la durée de vie ne dépasse que rarement le mois en cours. Mais parfois, au milieu de tout ça, il y a de vrais belles perles. Rarement révolutionnaires, mais quelque fois excellentes. C’est le cas pour le premier album de Franz Ferdinand.
Contrairement à ce que son nom pourrait faire croire, Franz Ferdinand est bien un groupe. Un groupe écossais en plus. Un groupe originaire de Glasgow, ville qui semble petit à petit redevenir un endroit où la musique arrive à vivre de mieux en mieux, en liberté. Si on fait abstraction du ridicule sticker « Le meilleur groupe anglais est écossais » collé sur le boîtier du CD, apparemment spécialement créé pour les marchés européens, cet album a tout pour être quasiment parfait. Il y a quelques mois, le single précurseur Darts Of Pleasure avait déjà commencé à titiller nos sens. C’était franchement excellent, mais on attendait la suite pour juger du réel potentiel du groupe. Take Me Out est venu confirmer qu’on pouvait peut être se pencher sur ce groupe un peu plus que sur les autres. Et le tout nouveau premier album éponyme de Franz Ferdinand est la cerise sur le gâteau, le marteau qui enfonce le clou, le point sur le i. Bref, c’est plus qu’une simple confirmation, c’est carrément une révélation.
En fait Franz Ferdinand peut apparaître comme la réponse britannique aux petits nouveaux américains, tous adeptes d’un renouveau Rock dansant, optimiste et basé tout entier sur les 80’s. Dans ce genre là, côté américain, on a déjà les Strokes ou les Radio 4. Franz Ferdinand surfe à peu près sur la même vague, avec peut être encore plus de réminiscence 80’s, plus de tics et de sonorités issus de cette période, un peu comme Interpol par exemple. Si on en croit la biographie du groupe, son seul but depuis sa création est de créer une musique capable de faire danser les filles. De ce côté là, le but à l’air totalement atteint. Et ce groupe est capable de faire danser vraiment tout le monde, tous âges et sexes confondus, exactement à la manière des Radio 4, autant dans l’esprit que dans la forme. La musique de Franz Ferdinand est vraiment une fête, pour les oreilles autant que pour les jambes.
Voilà une musique capable de vous faire danser tout en vous donnant un sourire béat. Pas si courant. Dans le genre, Take Me Out leur tout récent single est une vraie bombe. Vous y succomberez forcément. Là où ce groupe est vraiment très fort, c’est dans l’art de construire des morceaux qui utilisent le meilleur des 80’s, le côté rythmiquement dansant avec cette basse bien en avant, et le meilleur du nouveau Rock actuel, façon Strokes. Et quand l’alchimie est aussi réussie que dans cet album, ça ne fait pas un pli, c’est le carton assuré.
L’optimiste Dark Of The Matinee ne peut que vous donner la banane. Auf Achse, très typé années ’80, avec son synthé d’époque démarre bien. Et quand les guitares tranchantes arrivent, c’est gagné. Dans le genre réussi, il y en a encore bien d’autres, comme This Fire avec ses guitares à la B 52’s et son refrain entêtant, Michaël, morceau capable lui aussi de vous rester en tête pour une journée entière. Il y a bien sûr, l’indispensable single Darts Of Pleasure, heureusement repris sur cet album, sans oublier le brillant Come On Home, que je n’imagine pas autrement qu’en futur single plaqué or.
On sait que la presse (surtout anglaise) est tout aussi prompte à créer un phénomène autour d’un groupe qu’à le massacrer le mois suivant, mais, en ce qui concerne Franz Ferdinand, le phénomène a tout pour durer. A en croire la presse anglaise, Franz Ferdinand représente une sorte de futur du Rock. Le futur du Rock, peut être pas, mais le retour d’un Rock sans prétention, enfin redevenu optimiste et joueur, après des années sombres et pas si joyeuses, ça c’est sûr. L’album des Franz Ferdinand donne une pêche peu commune et remonte le moral. Une sorte d’anti dépresseur auditif en quelque sorte, autant qu’une mine de hits à danser jusqu’au bout de la nuit. C’est clair, Franz Ferdinand ne fait pas dans le genre prise de tête, mais quel plaisir de pouvoir écouter à nouveau une musique aussi simple et rayonnante.
Source : Franzferdinand.co.uk
Biographie fournie par : Webmaster ABC-TABS
Dernière modification : 25/10/2011