E.I.F.F.E.L. Six lettres qui racontent le parcours intransigeant accompli par un groupe qui ne s'est jamais limité au rock français et qui s'est toujours affiché tel qu'il est : passionné et insoumis, défiant les modes pour mieux revendiquer sa singularité. Six lettres qui résument aussi un double héritage : celui du sol qui l'a vu naître, et qu'il a sillonné dans tous les sens, et celui du rock américain qui a enflammé la mèche ("Alec Eiffel ", sur Trompe-Le-Monde, le plus francophile des albums des Pixies). Six lettres enfin qui abritent l'histoire d'un couple au sein d'une aventure qui les dépasse, et qui rappelle irrésistiblement d'autres ménages électriques : Thurston Moore-Kim Gordon, Patti Smith-Fred "Sonic " Smith...
Avant Eiffel, il y'eu "Oobik & The Pucks" Groupe Punk-Rock formé en Septembre 95 et composé de Romain Humeau, Estelle Humeau, Frédéric Vitani et Nicolas Courret, ils se sont retrouvés rapidement signés en Mars 1996 chez WEA. Ils ont travaillé contre le temps. Il fallait enregistrer vite , très vite , ces compositions qui ne demandaient qu'à jongler avec les décibels hauts perchés et à affirmer leur fraîcheur étonnante , sous la baguette de Romain Humeau , Lutin en Chef , Toulousain de racine , néo-parisien d'adoption.
Leurs influences , entre XTC pour la richesse harmonique et l'univers décalé , et les Pixies ou Franck Black , ne sont qu'un pretexte pour fouler un chemin bien a eux , joliement bariolé , où les guitares courtisent en permanence la saturation grace aux doigts experts de David Bianco , leur ingénu ingénieur du son (qui a travaillé sur les disques des Posies , Teenage Fan Club ou de Franck Black) . On croise au fil de l'aventure , une farandole rock à tendance glam , un nuage de flûtes des coups de chœur à l'envie, des rythmiques à faire pâlir de jalousie le fouet d'une dominatrice et des harmonies , à priori simples , mais d'une mystérieuse complexité .
La famille Power Pop , où s'agitent déjà Nirvana , SuperGrass ou Les Presidents Of The USA , vient tout juste de s'élargir en acceuillant à bras ouverts les lutins prodiges d'Oobik ... Mais c'est sans compter sur un autre atout qui complète la donne. Parce qu'il ne sert à rien de bien jouer si on a rien à dire . Romain Humeau l'a compris, et ses textes (un tiers Anglais , un tiers Français , un tiers Extra-terrestres ) Vont chercher leur ressources chez Boris Vian , et mélant étrangeté humour et utilisation très personnelle du dictionnaire allant jusqu'à donner naissance à des mots jusque là inconnus. Une liberté originale qui , dans la diction , fait de la voix un instrument à part entière , complément parfait à l'autre musique . Dans les fables , Les lutins ont toujours le mot de la fin...
Suite à de sérieuses divergences avec sa maison de disques (Warner Music Group) le groupe Eiffel naît en février 1998 sur les cendres d'Oobik & The Pucks, Frédéric Vitani quitte le groupe et laisse alors sa place à Damien Lefèvre.
Toujours animés de la même énergie, la formation travaille son nouveau répertoire pour se consacrer à la scène jusqu'au mois de décembre (la Flèche d'Or, le Blueser, la Péniche Makara, le Kiosque Flottant, le squatt de la Grange aux Belles...) puis entreprennent d'enregistrer le maxi CD "L'Affaire" dans une cave parisienne, à Saint-Michel. Romain Humeau se consacre totalement à l'enregistrement et à la réalisation de cette galette : "Nous ne tenions pas à enregistrer les instruments de façon brute mais au contraire à parfaire le son. Beaucoup d'ingénieurs ne prennent malheureusement pas le temps de le faire. Nous n'avions pas envie d'un son plat, aseptisé, mais au contraire d'un son acide, quitte à ce que ce soit dérangeant pour l'oreille." (Romain Humeau)
En janvier 1999, le maxi CD est distribué dans le commerce ; le groupe entame alors une tournée fastidieuse dans toute la France, alternant entre les festivals et les bars ou cafés-concerts. Le groupe est alors complètement indépendant : Nicolas Courret s'occupe de l'image (pochette des maxis), Damien Lefèvre des concerts, Estelle Humeau des fanzines et Romain Humeau des relations avec la presse. Ce dernier réalise aussi à cette époque quelques arrangements pour 1, 2, 3 Soleils (Rachid Taha, Khaled et Faudel) et Helena Noguerra.
En mai 1999, le groupe est remarqué par Peter Von Poehl et Bertrand Burgalat, à la recherche de musiciens pour le backing-band de Michel Houellebecq : "[...] Bertrand Burgalat nous découvre comme ça. On se débrouille pour faire un concert au MCM Café, et il vient nous voir. Il parle de nous à certaines maisons de disques. On lui doit pas mal à ce moment-là." (Romain Humeau, mars 2006)
En juillet de cette année, après quelques concerts avec Michel Houellebecq (festival Aquaplanning et La Route du Rock), Romain, Nicolas et Damien participent aux sessions de l'album Présence Humaine (dont ils signent le morceau qui donne son nom à l'album, ainsi que la musique d'un autre morceau, Plein été). Eiffel reprend sa route pendant presque une année, où ils ne sortent presque pas de leur "studio d'enregistrement" de fortune, produisant diverses maquettes qui commencent à tourner dans le milieu musical. Ils sont contactés par la maison de disques Labels, chez qui ils signent en mai 2000. Ils partent à nouveau en tournée, aux côtés de Dionysos et les Papas Fritas.
En juillet, le groupe enregistre une série de morceaux dans une cave et une grange, morceaux qui donneront naissance au maxi CD Abricotine & Quality Street, qui sortira en août de la même année. Le morceau "Te revoir" connait un petit succès et leur permet de tourner un clip sous la direction de Henri-Jean Debon : "Ce qu'on a apprécié chez lui, c'est qu'il sait élargir un texte ou un son par l'image sans forcément lui coller une histoire par-dessus." (Romain Humeau)
Durant les six mois qui suivent, la formation peaufine les enregistrements qui donneront naissance à leur premier album.
Le 9 janvier 2001 sort le premier album d'Eiffel, Abricotine. Sur les 20 titres enregistrés sur l'espace d'un an et demi, 12 ont été retenus. La pochette a été réalisée par Vaughan Oliver, le célèbre graphiste du label 4AD. Le son acide et les textes surréalistes, déjà présents sur leurs maxis CD sont la marque de fabrique de cet album, qui comprend entre autres Te revoir, Hype ou encore Je voudrais pas crever, texte de Boris Vian mis en musique par le groupe. À noter que cette même année, Romain Humeau réalise les arrangements de cordes sur le titre Des visages, des figures de Noir Désir, présent sur l'album du même nom.
S'ensuit une longue tournée d'une centaine de dates à travers toute la France, passant par les festivals du Printemps de Bourges, la Fête de l'Humanité, mais aussi la Boule Noire, le Trabendo et l'Elysée-Montmartre. Le groupe s'accorde une pause en décembre avant d'entamer l'enregistrement de leur second album, Le Quart d'heure des ahuris (à nouveau écrit, composé, arrangé, enregistré et mixé par Romain Humeau) en février 2002 à Arconques.
En août, le départ du batteur Nicolas Courret est annoncé, il est remplacé par Xavier Bray.
L'album sort le 10 septembre. Ce nouvel enregistrement explore l'une des facettes de son prédécesseur, "Abricotine" : un rock plus frontal, plus viscéral, au caractère hypnotique est ici délivré. Et ces accords tendus dégagent une violence évidente. Réellement palpable. Mais Eiffel n'est pas un ensemble composé d'une seule pièce: il sait, depuis ses débuts, varier les ambiances, ne refuse aucune émotion. Et aime également les atmosphères vaporeuses, où la fragilité peut s'exprimer sans détours.
"Faire un disque, c'est un véritable investissement artistique mais surtout émotionnel." nous dit Eiffel. Et s'investir, pour eux, n'est pas un vain mot. L'enregistrement s'est étalé sur plus de six mois. Basé dans le sud, à Espiens (Lot et Garonne), Eiffel s'est installé dans une maison qu'il a transformé en studio en apportant du matériel. Sûrement histoire de créer à sa convenance un univers propice à l'écriture et la mise en forme sonore. Plutôt que d'investir un studio "dernier cri" mais pas forcément doté d'une âme. Cette volonté d'indépendance rappelle l'esprit "do it yourself" que revendiquaient les Sloy, il y a quelques années. Les quatre Eiffel ont fait de leur enregistrement une véritable "manière de vivre". Leur quotidien et leur musique ne faisant plus qu'un. Romain, stakhanoviste déclaré, a écrit, composé et produit "Le 1/4 d'Heure Des Ahuris", comme il l'avait fait pour "Abricotine".
Entre temps, la confiance allant de paire avec la pratique, il écrit les arrangements de cordes sur le titre "Des Visages Des Figures" tiré de l'album du même nom, de Noir Désir. Et réalise de nouvelles versions de "Love What You Do" pour Divine Comedy et de "Les Enfants du Pirée", pour Dominique A.
Et, sur ce deuxième album, c'est une première, les textes sont venus avant les musiques. Romain a profité de cette dernière année passée sur les routes pour s'acharner sur les mots. L'aboutissement: des paroles encore plus personnelles, directement en phase avec le quotidien et donc forcément moins surréalistes qu'auparavant, sans démagogie ni pincettes. Avec un humour à peine déguisé ou une poésie absurde. Ici, tout se heurte, comme pour mieux éviter quelque banderole trop réductrice. Un album plus engagé mais sans prêche, ni discours. Mais engagé. Indéniablement. Un simple regard, brut et ouvert. À noter les singles Au néant, Tu vois loin et T'as tout, tu profites de rien. Le groupe repart pour ce qui devait être une mini-tournée de rodage pour leur nouvel album, qui finalement comprendra 32 dates, dont quelques-unes sont partagées avec Nada Surf. En mars 2003, le clip de Tu vois loin est tourné par Mathieu Amalric à la gare de l'Est.
En avril, Xavier Bray quitte le groupe qui engage Emiliano Turi, batteur jazz d'origine italienne. Le groupe décide ensuite de sélectionner quelques dates entre juillet et décembre 2003 pour enregistrer un DVD ainsi qu'un double-album live. La formation profitera de trois concerts à la Maroquinerie (09, 10, et 11 décembre) pour enregistrer l'une des deux facettes de ce double-album, en s'accompagnant pour l'occasion d'un quatuor à cordes ainsi que de deux hautboïstes.
Juin 2003 : La compilation "Avec Léo!" (Barclay) regroupant de nombreux artistes sort le 17 juin 2003. Eiffel y offre un titre : "Le Conditionnel de variétés" impeccable dans sa réalisation, tout comme dans ses nouveaux arrangements.
En mars 2004, le double-album live Les Yeux fermés ainsi qu'un DVD de leur concert aux Eurockéennes de 2003 sont mis en vente.
Après trois albums (Abricotine, le 1/4 d’heure des ahuris et un double live) fabriqués à l’anglo-saxonne suivant les principes artisanaux du “do it yourself”, le groupe décide de se donner du temps pour envisager le futur. Une pause indispensable pour recharger des corps et des esprits éprouvés par six années de création non-stop sur disque mais aussi sur route (plus de 300 concerts), où Eiffel a construit sa réputation d’inusable groupe de scène en portant haut et fort l’idée d’un rock à la française amoureux des essences pures anglo-saxonnes : les Stooges, Buzzcocks, XTC, Nirvana, Pixies, 16 Horsepower, Fugazi… et de la prose passionnée des Brel, Léo Ferré et Noir Désir. Noir Désir, pour lesquels Romain arrangea le titre "Des visages, des figures ", expérience prolongée par des collaborations avec entre autres, Dominique A, Divine Comedy, Les Têtes Raides ou Alain Bashung. Ce parcours de compagnon lui vaut de concourir au titre de meilleur ouvrier de France…
Le sabbat, chacun l’a vécu à sa manière : en jouant avec d’autres, en bullant ou en cherchant une nouvelle inspiration dans des projets parallèles. Romain Humeau lui, s’est offert une récréation solo début 2005, avec L’éternité de l’instant, un recueil de chansons balancées entre turbulences électriques et divagations blues avec le sublime titre "Toi " initialement écrit pour Jane Birkin. Un disque aventureux qu’il a immédiatement défendu sur les planches suivant l’humeur du moment, seul guitare à la main ou en formation électrique dans le circuit classique des salles rock ou dans des bars dont les dates ont été organisées par les fans. C’est là, entre deux dates de son Tour de France, que Romain Humeau a brossé les premières grilles d’accord et les grandes lignes du prochain album d’Eiffel. Les ébauches prendront corps quelques mois plus tard, pendant trois semaines de vacances studieuses à Bordeaux. La magie des retrouvailles fera le reste. Dès la première répétition, Eiffel retrouve sa force de gang, son sens du combat et cette envie d’en découdre avec la chose rock. "Il y a une petite appréhension légitime lorsqu’un groupe se retrouve de nouveau dans la même pièce. Mais très vite, nous avons eu la sensation de nous re-rencontrer. Il y avait une fraîcheur, une énergie qu’on n’avait plus connue depuis longtemps. C’est un instant très précieux où nous avons tous ressenti la nécessité de s’y remettre au plus vite. " se rappelle Romain.
Emiliano Turi, Estelle et Romain Humeau se retrouvent durant l'été 2006 accompagnés par Hugo Céchosz (bassiste sur la tournée solo de Romain Humeau) pour enregistrer le troisième album studio d'Eiffel, Tandoori. Deux ans après "Les yeux fermés" pour changer ses habitudes et prolonger la sensation de renaissance, Eiffel va se payer un joli cadeau : contrairement à ses prédécesseurs enregistrés à la maison, ce troisième album a été accouché loin de ses bases, dans les pièces capitonnées du studio ICP à Bruxelles, avec la complicité de l’ingénieur du son de Deus, Michel Dierickx. Bonne pioche. Le son y est plus affûté que jamais. Sec, compact, éclatant et radical, au plus proche de l’intention. Avec Tandoori, le groupe réalise certainement son disque le plus instinctif, le plus homogène et le plus direct aussi. Nu, animal, tantôt félin, tantôt spartiate. Sur le fil, comme ses glorieux aînés qui ont gravé les pièces maîtresses du rock, Eiffel s’amuse, sue et touche au ventre.
À peine l'enregistrement est-il terminé que Emiliano Turi annonce son départ pour participer à la tournée prochaine de Jeanne Cherhal. Christophe Gratien, un ami de Hugo, est recruté dans l'urgence et assurera la partie batterie pendant toute la tournée qui suivra. La sortie de l'album est précédée par celle d'un maxi CD digital (sorti le 20 novembre) qui va donner son nom au premier single de l'album, Ma part d'ombre. Une fois encore, l'accent est mis sur les textes, de plus en plus engagés, violents et incisifs, prônant des changements fondamentaux, que ce soit dans le mode de vie, les valeurs ou le système politique.
Le groupe donne une mini-tournée de chauffe fin 2006 avant d'entamer la tournée officielle, après que l'album soit dans les bacs, le 15 janvier 2007. Durant les six mois qui suivent, Eiffel enchaîne les dates puis entre en conflit avec sa maison de disques (Virgin Music, rachetée par EMI), au sujet de la promotion de l'album qui n'aura duré que trois mois (janvier, février, mars 2007), la nouvelle direction ayant viré la plupart des personnes qui travaillaient dessus et n'ayant pas pris de nouvelles mesures pour la faire perdurer. Eiffel devait honorer un quatrième album studio chez EMI, mais au vu du nombre des ventes de l'album (environ 10000 à l'époque), Philippe Ascoli (nouveau patron d'EMI France depuis avril 2007) leur propose de lui faire écouter de nouvelles démos, ou bien de leur rendre leur contrat. Le groupe opte pour la deuxième solution et finit tout de même sa tournée le 22 novembre 2007 par un concert au Bikini, à Toulouse, après un concert mémorable à l'Olympia, le 19 novembre, puis se plongent dans un silence presque complet de plus huit mois.
La discographie d'Eiffel tend vers la densité. Si elle est aussi ponctuée de projets parallèles (participation à des hommages à Ferré et Brel, album solo de Romain Humeau, arrangements de cordes de Romain pour les Têtes Raides ou Noir Désir...), c'est pour que ses agitateurs ne s'y sentent pas bridés. Preuve en est cette année le retour de Nicolas Courret (batteur) après une absence de 6 années pendant lesquelles il s'est consacré à d'autres aventures collectives (Bed, Mellano, Headphone...). "On ne vous cache pas avoir bossé comme des Balthazars, avec bien souvent des murs en face, écrit Romain sur le site du groupe. Murs défoncés un par un au prix de quelques fatigues et moments de désespoir ce qui rend l'instant présent d'autant plus bandant…". Libéré de toute obligation discographique à l'issue de la tournée Tandoori, le groupe a pu se permettre d'aller au bout de ses ambitions. A commencer par celle de poser son studio mobile (le "studio des Romanos ") quelque part : au fond du jardin d'Estelle et Romain, à Bordeaux, où ils disposent enfin d'un lieu dédié à leur musique. Un vrai atelier dans lequel ils ont commencé à poser les fondations d'un album qui serait conçu de manière différente puisque pour une fois toutes les chansons partiraient d'une structure guitare acoustique-voix. Et seraient enregistrées telles quelles, sans que la voix de Romain ait besoin de couvrir le feu des décibels. C'est la première chose qui surprend en découvrant "A tout moment la rue " ou "Minouche " : le chant n'a jamais été aussi contenu, le son aussi sec.
D'emblée, Eiffel s'affranchit d'une contrainte : peu importe si cet album est difficile à reproduire sur scène. Il met alors tous les moyens qui sont à sa disposition pour tenter d'aller plus loin musicalement parlant (slide-guitar, banjo, harmonium...), convoque des frères d'armes comme Fabrice Gand et Clémentine Humeau (hautbois d'amour et hautbois de chasse) ou Joseph Doherty (Violon alto, Clarinette basse, Sax baryton, cornet). L'écriture s'étale sur une période de quatre mois, l'enregistrement sur dix. Alors que le studio est à peine terminé, un voisin vient frapper à leur porte. C'est Bertrand Cantat qui, en compagnie de Serge Teyssot-Gay, débauche Estelle et Romain pour graver dans l'urgence, à la lumière d'un abat-jour posé au milieu de la pièce, une reprise du " Temps des cerises" sur laquelle ils jouent tous les quatre: le morceau sera offert sur le net en 2008. Et c'est en ami qu'il revient quelques mois plus tard participer à l'album d'Eiffel (il fait les chœurs sur "A tout moment la rue ").
De quoi parle ce nouvel album ? De la condition humaine, dans tout ce qu'elle peut avoir de "charmant et dégueulasse ". L'écriture est certainement plus directe qu'auparavant. Elle témoigne aussi des moments de doute qu'Eiffel a traversé, comme sur "Je m'obstine ". Les structures des chansons sont différentes : moins rock, elles reposent plus souvent sur le rythme de la marche, un pas auquel le groupe a déjà fait ses preuves (souvenez-vous de "Hype "). Les trois années qui viennent de passer ont été décisives. Elles ont réaffirmé Eiffel dans le chemin de l'autonomie et de l'exigence. La fougue est toujours là, mais les dents sont serrées. Le regard est toujours aussi intense, et il porte loin, "comme quand on ne sait rien et que l'on sent tout ", comme ils l'écrivaient eux-mêmes sur le précédent album. Sauf que cette fois-ci, ils en savent un peu plus. Et on sent que le vent qui les porte depuis plus de 10 ans est parti pour les emmener encore plus haut.
Biographie: Eiffelnews.com, Wikipedia.com
Source : Wikipedia.fr
Biographie fournie par : Webmaster ABC-TABS
Dernière modification : 19/06/2011