Chris Martin a grandi dans le Devon, Will Champion à Southampton, Guy Berryman en Ecosse puis dans le Kent, Jonny Buckland au Nord du Pays de Galles. Ils se sont rencontrés au milieu des années 90, au lycée à Londres, et sont aussitôt devenus amis. Le groupe est réellement né de cette amitié lors de l'année 1998 . Chris a commencé à écrire des chansons avec Jonny, Guy les a rejoints à la basse et Will voulait tellement être de l'aventure qu'il a arrêté la guitare pour se mettre à la batterie. Les quatre amis avaient en commun une passion pour la musique et une détermination tranquille à être les meilleurs possible. Ils ont enregistré un EP de trois titres nommé "Safety" qu'ils ont pressé à 500 exemplaires en 1999, et qui leur a valu de participer au festival In The City de Manchester.
Ils y ont été repérés par Simon Williams qui a publié un single, "Brothers And Sisters", sur son label Fierce Panda. C'est ce disque qui les a amenés à signer avec Parlophone. Arrive alors l'année 2000 et la signature chez BMG. En découle un véritable premier album: Parachutes. Celui-ci va immédiatement les parachuter en tête des "charts" du monde entier. Un succès soudain dû en grande partie au single Trouble. Coldplay remporte le Brit Awards de la révélation de l'année.Quatre Grammies, quatre Brit Awards et presque 17 millions d'albums vendus plus tard, on a presque oublié à quel point Coldplay était loin d'être tendance lorsque son premier album, "Parachutes", une tempête calme gorgée d'émotion alors que la musique du moment n'était que fracas, est sorti. Pourtant, il apparaît que le monde était prêt pour ColdPlay. Un nouveau son pop très mélodique et romantique qui les place d'emblée au même niveau que leurs compatriotes de Radiohead ou Oasis. Un style qui n'est pas non plus sans rappeler celui de feu Jeff Buckley.
Le groupe retourne en studio en 2002 et y réalise l'excellent "A Rush Of Blood To The Head". Ce second opus inclut trois tubes en puissance. Par ordre chronologique de sortie, In My Place, Clocks et The Scientist. Une tournée mondiale est organisée dans la foulée. Elle passe par la France en 2003 et donne lieu à un album live. Celui-ci est complété par un dvd qui comprend toute une partie documentaire sur les coulisses de ce périple.
Dans la foulée, Chris et Jonny se sont rendus à Chicago, pour écrire, et ont ramené quelques démos à Liverpool pour que tout le groupe se mette au travail avec son collaborateur régulier, Ken Nelson. Bien déterminé à ne pas subir un planning d'enregistrement pénalisant, Coldplay a travaillé à son rythme, chacun venant en studio pour ajouter sa propre touche. Durant l'été 2004, ils ont commencé à avoir le sentiment de tenir quelque chose de fort.
"Tout était arrivé assez facilement, dit Will. Et rien de bon n'arrive vraiment facilement. Ca manquait de passion, d'énergie." "Ce qu'on avait fait n'était pas assez bon, acquiesce Jonny. Comme s'il n'y avait pas eu d'interaction entre nous. On peut très bien s'obstiner à essayer d'obtenir quelque chose de parfait, tout en oubliant le plus important." Alors cet été-là, pour la première fois depuis un an, Chris et les autres ont décidé de vraiment passer du temps ensemble. Ils ont joué au foot, au base-ball. Ils sont allés dîner.
Ils ont fait des vidéos un peu bêtes pour mettre sur leur site Internet. Ils ont oublié ce que signifiait le fait de faire partie d'un grand groupe et se sont rappelé qu'avant tout, ils étaient des amis. Et ils ont trouvé ce qui leur manquait : "Pour être un grand groupe, il faut jouer ensemble" dit Jonny en souriant. "Ca manquait d'identité, admet Chris. On a donc décidé de tout balancer, de retourner dans un vulgaire local de répétition avec de la bière sur le sol et des noms de groupe griffonnés aux murs, et de jouer." Finalement, ils se sont enfin familiarisés avec les chansons qu'ils avaient passé une année à enregistrer, à en comprendre la dynamique et le fonctionnement. Ils sont retournés en studio pour mettre deux titres en boîte avec Danton Supple, qui avait mixé "A Rush Of Blood To The Head", et se sont mis à en enregistrer d'autres.
Rapidement cette fois, avec un son cru, de l'énergie, et en conservant ces fameuses imperfections qui font que les chansons ont une âme. Début janvier, Chris est allé au Ghana dans le cadre des activités de Colplay liées au commerce équitable. Le voyage, et notamment le fait de rendre visite à des fermiers du Nord du pays dont les moyens de subsistance ont été anéantis par les surplus de production que l'Europe et les USA abandonnent dans leur pays, a été particulièrement épuisant.
Néanmoins, tout cela l'a inspiré. Après quoi, le groupe a passé quelques semaines intenses en studio et trois nouvelles chansons ont été rajoutées, et notamment "A Message", une que Chris qualifie presque de cadeau surprise : "Je l'ai moins écrite qu'elle m'a été envoyée : je me suis réveillé une nuit, j'ai descendu les escaliers, et cette chanson est arrivée comme un visiteur tardif. La chanson est venue telle quelle. C'était vraiment excitant. Un peu comme le denier poisson qu'on attrape alors qu'on a commencé à ranger le matériel, et que les autres pêcheurs sont déjà partis." Les chansons, brutes et chargées d'émotion comme Coldplay sait si bien en écrire, sont toujours là. "Swallowed In The Sea", écrite début 2004, traite du fait de finir par accepter la mort d'une personne proche de soi.
"A Message" est une chanson d'amour simple et émouvante, et la somptueuse "What If" démontre que Chris n'a rien perdu de son aptitude à s'inquiéter : "Plus vous êtes heureux, plus vous avez à perdre." Dans un autre registre, "Twisted Logic" met en exergue un côté plus sombre du groupe : "C'est la chanson la plus furieuse que nous n'ayons jamais écrite, dit Chris. Elle n'est pas vraiment polie et j'en suis ravi." Une fois encore, l'accent a été mis sur les chansons fortes mais la manière dont elles ont été traitées montre un groupe en train de grandir, prêt à essayer de nouvelles choses. Les influences ? Kate Bush, David Bowie, Kraftwerk, Pink Floyd, Depeche Mode, Neu!, Nick Drake, Eno, Jimmy Cliff, Bob Marley et Shane McGowan, des gens qui ont peu en commun hormis le fait que leur musique est basée sur des mélodies fortes et de réelles émotions. Hormis le riff de "Computer Love" de Kraftwerk, qui fait une apparition surprise dans "Talk", Coldplay insiste sur le fait que ce ne sont pas vraiment des idées musicales qu'ils ont apporté en studio, mais plutôt des ambiances, des sons, des instants et des sentiments.
"Dans tous nos disques, la qualité des chansons prédomine, dit Will. La différence ici, c'est ce que nous avons essayé de faire avec chacune d'entre elles. Certaines ont un groove plus rapide, certaines sont un peu plus rock, d'autres ont un son plus electro. La voix de Chris est étonnante et chacun joue mieux qu'il n'a jamais joué." Coldplay a travaillé dans huit studios à Chicago, New York, Los Angeles, Liverpool et Londres. Mais au bout du compte, l'essentiel de l'album a été enregistré vers la fin. "Le reste était plus proche de la recherche, dit Chris. Ce qui subsiste sur le disque n'a pas été poli et repoli. C'est arrivé assez vite." "Cet album est un peu une déclaration brute de Coldplay. Notre son à nous, ajoute Chris. Il y a quatre personnes qui jouent ces chansons. Aucune d'entre elles ne pourrait être remplacée par quelqu'un d'autre. Jonny, Guy et Will sont tous les trois capables de faire un truc auquel je n'aurais pas pensé et qui sonne génial. Et pour moi, cela signifie davantage que n'importe quel Grammy ou Brit Award. C'est ainsi que je ressens les choses. Ce que nous avons enregistré au début était sympa au moment où c'est arrivé mais ce n'est pas pour ça que nous sommes là. On veut faire quelque chose qui nous bouleverse quand on l'entend. Car finalement, après tout le foin, les récompense et tout ça, c'est la vraie raison d'être de la musique. "
Un boulot à côté. Selon Coldplay, c'est ce qu'on fait lorsqu'on n'est pas à fond dans sa propre musique, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Une poussée finale au cours de laquelle de nouvelles chansons ont été écrites, des riffs rajoutés, et les limites repoussées a caractérisé les deux premiers albums de ces quatre Anglais qui trouvent toujours le moyen de produire quelque chose de différent. "La seule façon que je connaisse de faire un disque, c'est de le vivre, de le respirer jusqu'à temps qu'il soit terminé, dit le frontman Chris Martin. Et ça prend le temps qu'il faut."
"X&Y", le troisième album de Colplay, a pris la forme d'un marathon créatif long de 18 mois avant d'en arriver à ce fameux sprint final vers la ligne d'arrivée. Mais lorsqu'on est passionné par sa propre musique, on est prêt à tout. "Nous sommes allés aussi loin que possible, explique le guitariste Jonny Buckland. Nous avions besoin d'avoir le sentiment d'avoir évolué, ce qui nous excitait, et nous ne tenions pas à publier le disque avant qu'il soit parfait." Et cela valait la peine d'attendre, parce que "X&Y" est un gros album dans tous les sens du terme. Les chansons sont énormes. Parfois, la musique y est calme et intimiste mais parfois le son prend une ampleur inédite chez Coldplay. Les textes abordent des sujets importants, comme la vie et la mort, l'amour et la perte d'un être cher, la fascination que procure le monde qui nous entoure et le fait d'accepter que certaines questions restent sans réponse. "En maths, X et Y sont toujours les réponses, mais dans la vie, personne ne sait, dit Chris. Selon moi, cet album traite de questions auxquelles il est impossible de répondre, et ce qu'on peut faire par rapport au fait, que certaines variables sont impossibles à expliquer."
Le troisième album de Coldplay, X&Y, sort le 6 juin 2005 et s’installe dès sa sortie à la première place des hit parades dans 28 pays. C’est l’album le plus vendu en 2005 avec 8,5 millions d’exemplaires écoulés dans le monde. Le premier single était Speed of Sound qui passait à la radio depuis le mois d’avril. Deux autres singles sortent en 2005 : Fix You en septembre et Talk en décembre. Une tournée mondiale Twisted Logic Tour suit la sortie de l’album; elle commence en juin 2005 pour se finir en juillet 2006. Le groupe gagne un Grammy Awards pour la meilleure chanson de l’année, Speed of Sound. Malgré le succès de l’album, les critiques le trouvent moins réussi que le précédent A Rush of Blood to the Head.
Le successeur de X&Y s'intitule Viva la Vida or Death and all his Friends. Il a été enregistré en Espagne, et est sorti le 12 juin 2008 en Angleterre et aux Etats-Unis, et le 16 juin 2008 en France. Cet album sonne plus percutant, et comporte des sonorités plus riches et plus variées que les précédents. Coldplay a fait appel à Brian Eno (ancien membre de Roxy Music qui a produit John Cale (Words For The Dying puis Wrong Way Up), U2 (en collaboration avec Daniel Lanois pour les albums The Unforgettable Fire, The Joshua Tree, Achtung Baby, Zooropa et All That You Can't Leave Behind). Il a également collaboré à la triologie berlinoise de David Bowie (Low/Heroes/Lodger).
Le premier single "Violet Hill" a été disponible en téléchargement gratuit sur le site officiel du groupe le 29 avril jusqu'à sa sortie officielle le 5 mai et le journal anglais NME a offert avec son édition du 7 mai un vinyle 7" de ce même single avec une face B inédite "A Spell a Rebel Yell". Durant les 24 heures qui ont suivi la parution de "Violet Hill" sur coldplay.com, celui-ci a été téléchargé plus de 600 000 fois ! Pour remédier à l'impatience de ses fans le groupe a mis le nouvel album en écoute totalement gratuite sur son Myspace [1]. La tournée suivant ce nouvel album, intitulée The viva la vida tour, débutera le 16 juin 2008.
Une polémique apparait toutefois, soulignant le fait que le morceau "Viva La vida" serait un plagiat de The songs i didn't write d'un petit groupe indi/pop de Brooklin creaky boards. C'est le chanteur/compositeur de ce groupe, Andrew Hoepfner qui "dénonce" cela dans une vidéo (aux extraits très probant) circulant sur les sites de vidéos en ligne tel YouTube.
Source : Wikipedia.fr
Biographie fournie par : Webmaster ABC-TABS
Dernière modification : 01/08/2011